Ceci est une newsletter bimensuelle consacrée à la food et au lifestyle (si vous trouvez vous aussi que cet anglicisme est un peu cheap et dévoyé, remplacez-le donc par le terme qu’utilisaient les philosophes de l’Empire Romain pour qualifier la même réalité : l’otium, c’est-à-dire le temps libre, consacré à la quête de beauté). J’aime le lifestyle parce je pense que derrière ses airs futiles, rien n’est plus politique que la façon dont on mange, dont on voyage, dont on achète et dont on prend soin de soi. Plus personne ne vote mais on s’interroge tous sur le bilan carbone de nos prochaines vacances à Taïwan (spoiler : pas ouf). On juge les conditions de production des même cachemires Uniqlo que dix ans plus tôt, on achetait par kilos sans l’ombre d’un sentiment coupable. On se demande quel est le niveau d’élevage plein air de nos œufs sur une échelle de Natascha Kampusch à Laura Ingalls.
Dans le cadre de ma carrière de journaliste, je m’intéresse à ce qui provoque le désir de consommation : qu’est-ce qui définit le beau et le bon ? Pourquoi s’est-on tous pris de passion pour la “cuisine levantine”, alors que le terme en lui-même ne veut pas dire grand chose ? Pourquoi d’affreux buissons de fleurs roses artificielles apparaissent-ils soudainement sur la devanture de tous les cafés de Paris ?Pourquoi nos intérieurs sont-ils de plus en plus beige ? Pourquoi le pickleball et sommes-nous tous condamnés à développer des goûts universellement synchronisés ? Existe-t-il encore en nous une part de singularité et peut-on la cultiver ?
Cette newsletter, c’est ma façon d’explorer un peu plus ces questions mais aussi de cultiver la singularité de mon propre goût en le libérant des influences algorithmiques et des contraintes éditoriales.
Qu’est-ce qu’on y trouvera ?
Des recommandations de produits, de tables et d’autres lieux fantastiques que je trouve beaucoup trop précieux pour être partagés sur Instagram.
Un regard libre, des expériences réelles, des points vue sincères (et potentiellement discutables)
Des conversations tout à fait passionnantes avec celles et ceux qui font le monde de la food et du lifestyle, sur les coulisses de leur métier
Une revue de liens très personnelle
Mes meilleurs achats, et aussi les pires
Évidemment des histoires sans fin sur ma mère.
Pourquoi s’abonner ?
Pour me forcer à travailler bien sûr. Et parce que c’est gratuit. Carte Blanche paraîtra tous les deux vendredis (et je regrette déjà cette promesse).
